Bonjour à tous,
Je profite du mois de février pour vous rappeler l’événement qui est devenue une véritable tradition pours des milliers de Québécois et Québécoises. Le Défi 28 jours sans alcool est un mouvement social qui résonne à travers le Québec et je suis fière d’en faire partie cette année!
Donc, aujourd’hui, nous abordons un sujet crucial mais souvent sous-estimé sur l’impact de l’alcool et la santé parodontale. Une nouvelle conférence sera mise sous peu dans la section membre et elle se nomme : Les addictions et l’inflammation systémique en relation avec les maladies parodontales. Vous serez informé lors de l’ajout.
L’alcool, consommé de manière excessive ou même modérée, peut avoir des effets significatifs sur notre parodonte et notre bien-être général. À travers cet article, nous examinerons en détail comment l’alcool influence la santé buccale et pourquoi il est essentiel d’en comprendre les répercussions.
Selon une étude basée sur l’alcool, les Américains seraient à 70% actifs dans cette pratique et 1 personne sur 10 souffrirait d’alcoolisme. Une consommation modérée est généralement définie comme un verre par jour pour les femmes et deux pour les hommes. Les personnes alcooliques consomment souvent plus de la moitié de leur apport calorique en alcool.
Selon le Dr. Rifkind, chirurgien buccal et maxillofacial, l’alcool affecte le système immunitaire, entraînant des répercussions inévitables sur le parodonte. Des recherches publiées dans le Journal of Dental Research révèlent que la consommation d’alcool, même modérée, augmente de 20% le risque de maladie parodontale. Une consommation quotidienne, même d’un seul verre, active les ostéoclastes, augmentant ce risque à 27% par rapport à ceux qui ne consomment pas d’alcool.
Certaines études indiquent également que l’apparition de la parodontite pourrait être exacerbée par la consommation d’alcool, bien que le type d’alcool spécifique ne soit pas toujours précisé. L’abus d’alcool entraîne une diminution des défenses immunitaires, un défaut de cicatrisation et une toxicité directe sur les tissus buccaux.
L’alcool peut affecter le parodonte de manière directe ou indirecte, par le biais des voies systémiques. Une consommation régulière endommage les parois du système digestif, entraînant une diminution de l’absorption intestinale et des reflux gastro-œsophagiens, ce qui peut provoquer des irritations et des ulcérations buccales.
Une autre facette intéressante, et souvent négligée, provient des conséquences de l’alcool en lien avec le système nerveux, qui finit par en être affecté. Le système réticulaire déclenche l’activité des masséters favorisant le serrement de dents et une usure prématurée pourrait être observée. L’étude de King et Tucker (1973) confirme cela.
De plus, ce n’est pas rare que le système hépatique en soit touché dans ces conditions. La principale conséquence de l’alcool sur le foie est la cirrhose. Le ralentissement hépatique du flux sanguin se fait ressentir à cause de la présence de nodules formés. Le foie produit moins de protéines et aussi moins de facteurs de coagulation. La vitamine K est diminuée et directement associée à la coagulation du parodonte. Une neutropénie est présente chez les sujets cirrhotiques. La défense immunitaire en est touchée. La coagulation sera plus longue ainsi que la cicatrisation.
Les alcooliques souffrent généralement d’un système immunitaire affaibli, d’anémie, de pancréatite, de cirrhose, de stéatose et d’hépatite. La malnutrition souvent associée à l’alcoolisme exacerbe le risque de pathologies et diminue la capacité du système immunitaire à lutter contre les infections.
L’alcool cible directement les ostéoblastes et leurs molécules de défense, affectant ainsi le parodonte. Plusieurs études montrent également une action nocive sur les AA et les porphyromonas gingivales. Chez les grands consommateurs d’alcool, un déséquilibre microbien perturbe le biofilm buccal sain, permettant aux bactéries pathogènes de devenir alcoolorésistantes.
Les recherches s’accordent à dire que l’alcool est un facteur de risque majeur pour la pathologie parodontale à long terme. Une étude sur des jeunes adultes montre également que l’alcool est souvent associé à une négligence de l’hygiène orale (Référence Mizutanis, Ekunid. Periodontal Res 2015 Aug).
En conclusion, bien que le mécanisme exact par lequel l’alcool influence la progression de la maladie parodontale soit encore en discussion, il est clair que l’alcool contribue à des conditions buccales qui favorisent le développement de la parodontie.
Comme le dit si bien le proverbe le slogan d’Éduc’alcool,
« La modération a bien meilleur goût »
Santé!
Sylvie et l’équipe de Paroconseil