L’axe HHS (hypothalamo-hypophyso-surrénalien) est responsable de notre réponse aux stress. L’hypothalamus qui reçoit un signal de stress avertira l’hypophyse qui va à son tour avertir les glandes surrénales afin qu’ils sécrètent certaines hormones qui vont nous aider à répondre au stress.
Ces hormones vont prioriser les fonctions de survie : Hausse du taux du sucre, hausse du débit sanguin, met les sens en éveil, activation de certaines parties du cerveau, etc. Ce qui est moins prioritaire pour nos survies est alors mis de côté ou en partie de côté : Digestion, homéostasie des hormones, neurotransmetteurs, sommeil.
Lors de notre évolution, nous avions beaucoup plus de grand stress très intense. Nos vies étaient régulièrement en danger. Les stress modernes sont habituellement plus faibles, mais beaucoup plus chroniques.
Nos perceptions jouent un grand rôle bien entendu dans nos stress mental et émotionnel. La période actuelle est un bon exemple.
Dans la roue du stress de Thomas Guilliams, le stress mental et émotionnel représente 1/8 de la roue. On voit donc qu’il y a plusieurs autres formes de stress. C’est l’accumulation des formes de stress qui s’additionne et que l’on nomme notre charge allostatique. Lorsque la charge dépasse nos capacités d’adaptations ou demeure chronique de façon constante, cela peut contribuer à un certain chaos métabolique. Fatigue, douleurs, troubles intestinaux, difficultés de sommeil, désordres hormonaux et bien plus.
Comme il y a plusieurs facteurs, on peut également déduire logiquement que la charge allostatique peut être différente d’une personne à l’autre et qu’il peut bien entendu avoir des facteurs dominants.
Guilliams divise sa roue du stress en 4 grandes catégories :
1. Perceptions
2. Inflammation (microbiote, alimentation, etc.)
3. Dysglycémie (déséquilibre du taux de sucre)
4. Dérèglement de l’horloge biologique
Chaque grande catégorie contient plusieurs facteurs. Tout est connecté bien sûr! Donc, les perceptions influencent le microbiote et le niveau d’inflammation qui a son tour influence nos perceptions. Les perceptions influencent le taux de sucre et vice versa. Vous voyez le portrait?
Donc, le stress (l’activation ou non de l’axe HHS) est beaucoup plus que ce qui se passe entre les deux oreilles et tout est inter relié avec le reste. Quelle surprise, n’est-ce pas? La roue est très bien montée et elle date de quelques années maintenant. Est-ce que ce serait pertinent d’y ajouter le stress oxydatif dans la catégorie inflammation? Faudrait demander à l’auteur. Certains stresseurs importants manquent peut-être? On parle de certaines toxines comme les métaux lourds, les pesticides, les plastiques et probablement les ondes électromagnétiques qui pourraient tous directement ou indirectement influencer l’axe HHS.
Il y a un extrait de son excellent livre ici si vous voulez lire davantage : http://www.lifestylematrix.com/assets/1/7/The_Role_of_Stress_and_the_HPA_Axis_in_Chronic_Disease_Managment_Excerpts.pdf
Danik Legault, ND.A.