Selon l’ODQ, la maladie parodontale touche 50% des individus de plus de 30 ans. Afin de permettre aux dentistes de poser un diagnostic lorsqu’il y a maladie parodontale, le PSR doit être pratiqué pour permettre de bien dépister et amener le maintien du parodonte.
Le PSR (periodontal screening and recording) est utilisé pour permettre une détection rapide et ainsi donner lieu à des traitements sans que ce soit invasif ou incluant des coûts onéreux. Il permet de référer à l’examen parodontal.
L’hygiéniste dentaire pratiquera le sondage de chaque sextant pour permettre le dépistage de problèmes parodontaux.
Plusieurs sondes parodontales existent pour le dépistage de maladies. La plus courante est la CP-11.5B Screening Probe, est reconnu pour être facile d’utilisation avec une lecture rapide. Alors, peut-importe les sondes utilisées, la méthode doit être uniformisée.
Il est primordial de sonder directement dans la furcation de chaque molaire, par exemple.
- Chaque dent devra être sondée à 6 reprises afin de s’assurer de recueillir le bon dépistage.
- La plus haute mesure par sextant déterminera le code PSR.
- La force du sondage ne doit pas dépasser 25 g. de pression.
Il est nécessaire d’enlever une bonne partie du tartre afin d’obtenir une mesure des plus justes.
Pour référer à un examen parodontal complet, il faut retrouver un code PSR de 3 dans au moins deux sextants, ou un code PSR de 4 dans un ou plusieurs sextants.
Par contre, pour référer à un examen parodontal localisé, nous retrouverons un code PSR de 3, ceci dans un seul sextant ou la présence d’un * dans un sextant.
Voici des exemples de problématiques retrouvées lorsque nous sommes en présence d’une maladie parodontale localisée.
- Plombage défectueux
- Carrie extensible
- Endo-Paro
- Lésion endodontique
- Fracture radiculaire
- Fêlure dentaire
- Perte d’émail
- Rugosité naturelle de la dent
- Traumatisme verticaux occlusal (TVO)
- Proximité radiculaire
Il est à noter que ce que vous observez en bouche est souvent pire que la réalité. Gardons toujours cette vision en tête. Il en est de même lors d’analyse de radiographie.
Le diagnostic pourra être donné par le dentiste un fois l’examen visuel et radiologique complétés.
Code PSR | Description | Suggestions thérapeutiques | Diagnostics possibles |
0 | Aucun tartre ni finition marginale déficienteAucun saignement au sondageAbsence de signes cliniques | Maintenance préventive | Parodonte sain |
1 | Aucun tartre ni finition marginale déficienteSaignement au sondage | Instructions d’hygiène dentaire Plan de suivi | GingiviteGingivite sur parodonte réduit |
2 | < 3,5 mm au sondageTartre supra ou sous-gingival et/ou finition marginale déficiente | Instructions d’hygiène dentairePlan de suivi | GingiviteGingivite sur parodonte réduit |
3 | < 4 à 5,5 mm au sondage | 1 code 3 : Faire l’examen parodontal détaillé du sextant 2 code 3 : Faire l’examen parodontal completFaire les radiographies nécessaires | Parodontie chronique débutante ou modérée, localisée ou généralisée |
4 | >6 mm au sondage | Faire l’examen parodontal détaillé de la bouche complète et les radiographies | Parodontie chronique sévère, localisée ou généralisée |
* | Présence d’anomalies parodontales : Atteinte des furcationsMobilité des dentsProblème muco-gingivalRécession ≥3,5 mm | Faire l’examen parodontal détaillé du sextant et les radiographies | Trauma venant de l’occlusionManque de gencive attachée, frein aberrant, récession gingivale problématique |
x | Sextant ayant moins de 2 dents |
Au-delà des données requises, il est important de bien savoir communiquer à notre patient le détail de sa condition parodontale. Nous pourrons donc bien expliquer les interactions bactériennes en relation avec le système immunitaire.
Donc, en résumé, le PSR, qui sert à référer à l’examen parodontal, permettra le diagnostic de la maladie parodontale.
Au plaisir,
Sylvie Proulx, Paroconseil